Le 21 septembre dernier Christine Renon, directrice d’école à Pantin (93) a mis fin à ses jours sur son lieu de travail, laissant une lettre signée « une directrice épuisée ».
Son acte suscite une vive émotion dans la profession et témoigne d’une situation d’extrême souffrance qui fait écho à un mal être grandissant des personnels enseignants, entre autre des directrices et directeurs d’école.
La politique de « new management » appliquée par l’institution en est responsable : les pressions, les injonctions, les demandes précipitées, la dévalorisation et la perte de sens du métier conduisent de nombreux et nombreuses collègues à des épuisements professionnels. Une professeur des écoles des Bouches du Rhône a tenté de mettre fin à ses jours ce même mois de septembre.
Le ministère de l’éducation nationale doit prendre la mesure de la situation de l’école publique et garantir la santé, l’intégrité morale et physique de ses personnels.
Cette mort tragique ne peut rester vaine et être ainsi passée sous silence : il aura en effet fallu attendre 4 jours et l’intervention du SNUipp National pour que le ministre se déplace et daigne envoyer un message sur les réseaux sociaux.
Dans ce contexte, nous sommes heurtés par la disproportion entre la précipitation de l’envoi d’une circulaire concernant l’hommage à rendre à l’ancien président Jacques Chirac et l’absence de toute communication concernant notre collègue.
Nous manifestons notre soutien aux enseignantes et enseignants de Seine Saint Denis mobilisé.es le jeudi 3 octobre, jour des obsèques de Christine Renon et jour du CHSCT extraordinaire, décidé dans l’urgence, à la demande du SNUipp suite à l’acte de Christine Renon, pour obtenir des réponses : c'est pourquoi nous serons en grève ce jour-là.
Nous vous remercions de votre compréhension.
L’équipe enseignante